Hier encore, j’ai passé deux heures à scroller sur mon téléphone au lieu de m’attaquer à ce projet personnel que je reporte depuis trois mois. Vous savez, ce truc important mais pas urgent qui traîne sur votre to-do list et vous nargue chaque jour ? Pour moi, c’était créer mon site web freelance. Chaque semaine, je me disais « Allez, cette fois c’est la bonne ! » Et chaque semaine, je trouvais mille excuses pour reporter.
Le plus frustrant ? Je savais exactement quoi faire, j’avais toutes les compétences nécessaires, mais quelque chose me bloquait. Cette sensation de montagne insurmontable qui me paralysait avant même de commencer. Résultat : trois mois de culpabilité et zéro avancement.
Le piège de la tâche qui semble énorme
Nous avons tous ces projets qui nous tiennent à cœur mais qu’on n’arrive jamais à commencer. Ce n’est pas de la paresse – c’est notre cerveau qui refuse de s’attaquer à quelque chose qui lui paraît trop gros, trop complexe, ou trop flou.
Face à une tâche importante, notre mental préfère fuir vers des activités plus simples et plus gratifiantes. On range sa chambre, on répond à des emails, on fait la vaisselle… Tout plutôt que de s’attaquer à CE projet qui compte vraiment.
Sophie, dans « Vivre sans regrets », explique que cette habitude de remettre au lendemain nous fait passer à côté de nos vraies aspirations. On finit par regretter tous ces projets abandonnés par manque d’action, pas par manque d’envie.
La technique du « micro-démarrage »
La solution que Sophie propose est géniale de simplicité : ne pas chercher à faire la tâche, mais juste à la commencer. C’est ce qu’elle appelle la méthode du « micro-démarrage ».
Voici le protocole exact :
- Identifiez LA plus petite action possible : Celle qui vous permettrait de dire « j’ai commencé »
- Fixez-vous 10 minutes maximum : Pas plus, c’est crucial pour tromper votre résistance
- Éliminez toutes les distractions : Téléphone en mode avion, notifications coupées
- Lancez un minuteur : Respectez scrupuleusement les 10 minutes
- Commencez, même imparfaitement : L’objectif n’est pas de bien faire, mais de démarrer
- Arrêtez-vous à la sonnerie : Même si vous avez envie de continuer
Exemples de micro-démarrages :
- « Écrire ce livre » devient « Ouvrir un document Word et taper le titre »
- « Faire du sport » devient « Sortir mes baskets et les poser près de la porte »
- « Apprendre l’espagnol » devient « Télécharger une app et faire le premier exercice »
Mon expérience avec cette méthode
Pour mon site web, j’ai appliqué cette technique jeudi dernier. Mon micro-démarrage : « Ouvrir mon ordinateur et créer un dossier ‘Site Web' ». C’est tout. Dix minutes.
Résultat ? En 5 minutes, j’avais créé mon dossier, listé trois pages nécessaires, et griffonné quelques idées. Quand le minuteur a sonné, j’étais dans mon élan. J’ai continué encore 30 minutes.
Le plus fou ? Une fois commencé, la tâche me paraissait beaucoup moins effrayante. Mon cerveau avait arrêté de résister et était passé en mode « action ». Trois jours plus tard, mon site était en ligne.
Ma voisine Claire utilise cette technique pour son ménage du week-end qu’elle déteste. « Au lieu de me dire ‘il faut que je nettoie tout l’appartement’, je me fixe 10 minutes pour une seule pièce, raconte-t-elle. Généralement, une fois lancée, je finis par tout faire. Mais même si je m’arrête aux 10 minutes, j’ai au moins avancé sans stress. »
5 situations où cette technique débloque instantanément
- Projets créatifs : « Écrire 5 lignes » au lieu de « terminer mon roman »
- Tâches administratives : « Sortir mes papiers » plutôt que « faire toute ma comptabilité »
- Apprentissage : « Lire une page » au lieu de « maîtriser cette compétence »
- Sport/santé : « Mettre ma tenue » plutôt que « faire 1h de sport »
- Relations : « Composer le numéro » au lieu de « avoir cette conversation difficile »
Pourquoi cette méthode fonctionne neurologiquement
Ce qui rend cette technique si efficace, c’est qu’elle contourne notre résistance naturelle. Dix minutes, ça ne fait pas peur à notre cerveau. C’est assez court pour ne pas déclencher l’anxiété de la grosse tâche.
De plus, commencer active ce qu’on appelle « l’effet Zeigarnik » : notre cerveau déteste laisser les choses inachevées. Une fois qu’on a commencé, on a naturellement tendance à vouloir continuer.
Mon ami Thomas, qui repoussait toujours ses démarches administratives, a transformé sa vie avec cette approche. « Avant, je pouvais attendre des mois pour faire mes impôts, explique-t-il. Maintenant, je me fixe juste 10 minutes pour ‘regarder les papiers’. Souvent, je finis par tout faire d’un coup. Et même quand je m’arrête, au moins j’ai avancé. »
Un point crucial : il faut vraiment respecter les 10 minutes. Si vous vous forcez à continuer quand vous n’en avez pas envie, votre cerveau va comprendre que c’est un piège et résistera la prochaine fois.
La transformation que vous allez observer
En appliquant cette technique régulièrement, vous remarquerez d’abord que commencer devient beaucoup moins stressant. Fini la procrastination paralysante !
Ensuite, vous développez une confiance nouvelle en votre capacité d’action. Chaque micro-démarrage réussi renforce votre sentiment d’efficacité personnelle.
Enfin, vous découvrez que beaucoup de tâches que vous reportiez sont finalement moins pénibles que prévu. Votre résistance diminue naturellement.
L’effet le plus surprenant ? Votre productivité générale augmente. En ne laissant plus les projets s’accumuler, vous libérez votre énergie mentale pour des choses plus stimulantes.
Cette technique m’a appris que la plupart du temps, le plus dur n’est pas de faire, mais de commencer. Une fois le premier pas franchi, l’élan se crée naturellement.
Ma collègue Sophie (oui, comme l’auteure !) me disait récemment : « Depuis que j’utilise cette méthode, j’ai terminé plus de projets en six mois qu’en deux ans. Le secret, c’est de ne jamais chercher à tout faire d’un coup. »






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