Hier soir, en rentrant du travail après une journée particulièrement difficile, j’ai trouvé un petit mot de ma fille de 8 ans sur mon bureau : « Merci maman d’être la meilleure ». Sur le moment, j’ai souri, mais ensuite j’ai réalisé quelque chose de troublant. Quand avais-je dit « merci » pour la dernière fois ? Pas par politesse, mais vraiment ressenti de la gratitude ?
J’ai pris conscience que je passais mes journées à noter ce qui n’allait pas – les embouteillages, les emails agaçants, la météo pourrie – mais que j’oubliais complètement d’apprécier ce qui allait bien.
Le piège du cerveau négatif
Notre cerveau est programmé pour repérer les problèmes. C’est un mécanisme de survie hérité de nos ancêtres. Le souci, c’est qu’aujourd’hui, cette tendance nous fait passer à côté de tout ce qui est positif dans notre vie.
Résultat ? On développe une vision négative du monde, on se sent moins heureux, et on accumule de la frustration.
Sophie, dans « Vivre sans regrets », explique que cette négativité automatique nous empêche de savourer notre existence. On finit par regretter de ne pas avoir su apprécier les petits bonheurs quand ils étaient là.
La technique des trois bénédictions
La solution que Sophie propose est surprenante de simplicité : l’exercice des « trois bénédictions ». Chaque soir, pendant 3 minutes, vous notez trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant.
Voici comment procéder :
- Choisissez un moment fixe : Idéalement juste avant de vous coucher, quand votre journée est terminée
- Notez trois éléments positifs : Pas forcément extraordinaires, même un bon café compte
- Variez les domaines : Alternez entre relationnel, professionnel, personnel, sensoriel
- Ressentez physiquement : Prenez 30 secondes pour vraiment ressentir cette gratitude dans votre corps
- Soyez spécifique : Au lieu de « ma famille », écrivez « le câlin de Paul ce matin »
L’astuce : gardez un petit carnet dédié ou utilisez les notes de votre téléphone.
Mon expérience avec cette méthode
Au début, j’ai trouvé l’exercice artificiellement forcé. Le premier soir, j’ai écrit des trucs génériques comme « ma santé » ou « mon travail ».
Puis j’ai commencé à être plus précise. « La gentillesse de la caissière qui m’a souri », « cette chanson à la radio qui m’a redonné de l’énergie », « le fait que mon train soit arrivé à l’heure ».
Au bout d’une semaine, quelque chose d’étonnant s’est produit. Dans la journée, je me surprenais à remarquer des petits moments agréables en me disant « ça, je vais le noter ce soir ». Mon attention s’était réorientée vers le positif.
Ma voisine Catherine a testé la même technique après notre discussion. Elle traverse une période difficile avec un divorce compliqué. « Au début, je trouvais ça ridicule, m’a-t-elle confié. Mais maintenant, même dans mes pires journées, j’arrive à trouver trois trucs positifs. Hier c’était le sourire de mon facteur, un SMS encourageant d’une amie, et mon chat qui ronronnait sur mes genoux. »
5 situations où cette technique transforme tout
- Pendant une période de stress : L’exercice vous aide à garder une perspective équilibrée
- En couple : Noter régulièrement ce que vous appréciez chez votre partenaire renforce votre lien
- Au travail difficile : Trouver du positif même dans un environnement toxique préserve votre moral
- Avec des ados : Montrer l’exemple en famille développe leur optimisme naturel
- En déprime saisonnière : Contrer la morosité de l’hiver par une attention consciente au positif
Pourquoi ça marche scientifiquement
Ce qui rend cette méthode efficace, c’est qu’elle reprogramme littéralement votre cerveau. Les neurosciences montrent que notre attention façonne nos circuits neuronaux.
En cherchant délibérément du positif, vous renforcez les connexions associées au bien-être. C’est comme entraîner un muscle : plus vous le sollicitez, plus il devient fort.
Mon frère Thomas, qui a tendance à voir le verre à moitié vide, pratique cet exercice depuis six mois. « Je pensais que j’étais juste quelqu’un de pessimiste par nature, me dit-il. Mais en fait, j’avais juste pris l’habitude de remarquer ce qui n’allait pas. Maintenant, je vois les deux côtés. »
L’autre aspect important : cette technique améliore la qualité du sommeil. En terminant sa journée sur du positif plutôt que sur les soucis, on s’endort dans un meilleur état mental.
Un point crucial que j’ai découvert : il faut être patient. Les premiers jours, on se force un peu. Mais après deux semaines, ça devient automatique, et surtout, on commence vraiment à ressentir les effets.
La transformation que vous allez observer
En appliquant cette technique régulièrement, vous remarquerez d’abord que vous dormez mieux. Votre esprit est plus apaisé le soir.
Ensuite, votre humeur générale s’améliore. Vous devenez plus agréable à vivre, plus optimiste naturellement. Vos proches le remarquent.
Enfin, et c’est le plus beau, vous développez cette capacité à savourer l’instant présent. Un rayon de soleil, un sourire, une bonne nouvelle… tout devient prétexte à ressentir de la joie.






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