Hier soir, j’ai passé deux heures à scroller sur Instagram au lieu de finir mon rapport mensuel. Pourtant, il ne me restait que 30 minutes de boulot. Mais voilà, cette tâche me semblait tellement énorme que j’ai préféré regarder des vidéos de chats. Résultat ? Réveil à 6h ce matin pour bâcler le travail dans l’urgence, stress maximal, et encore cette sensation familière de déception envers moi-même.
Cette spirale de procrastination, je la connais par cœur. Et si vous lisez cet article, vous aussi probablement. Mais j’ai découvert une technique ridiculement simple qui a tout changé : vaincre la procrastination en s’engageant sur seulement 5 minutes.
Pourquoi on procrastine (et ce n’est pas de la paresse)
La procrastination n’a rien à voir avec la paresse. C’est notre cerveau qui nous protège de ce qu’il perçoit comme une menace : l’effort, l’ennui, la peur d’échouer. Face à une tâche qui nous rebute, notre système nerveux déclenche une réaction de fuite.
Le problème ? Plus on repousse, plus la tâche grossit dans notre tête. Ce rapport de 30 minutes devient un monstre de 3 heures dans notre imagination. Et plus c’est gros, plus on fuit.
La règle des 5 minutes : tromper son cerveau pour démarrer
La technique que j’ai découverte dans « Action immédiate » s’appelle la règle des 5 minutes. Le principe ? Se dire qu’on va travailler sur la tâche pendant exactement 5 minutes, pas une de plus. Et qu’après, on a le droit d’arrêter.
Comment appliquer la méthode en 3 étapes
Étape 1 : Identifier la tâche qui traîne Choisissez UNE seule tâche que vous repoussez depuis des jours. Pas trois, pas dix. Une.
Étape 2 : S’engager sur 5 minutes seulement Réglez un timer sur 5 minutes et dites-vous : « Je vais juste commencer pendant 5 minutes. Après, j’arrête si je veux. »
Étape 3 : Commencer par le plus facile Ne cherchez pas à faire parfait. Commencez par l’étape la plus simple : ouvrir le document, lire le premier paragraphe, noter une idée.
Mon test sur ma déclaration d’impôts
J’ai testé cette méthode sur ma déclaration d’impôts que je repoussais depuis 3 semaines. Juste 5 minutes pour « regarder ce qu’il y avait à faire ».
Au bout de 5 minutes, j’avais ouvert le site, téléchargé mes documents. Et bizarrement, j’ai continué. Pourquoi ? Parce que le plus dur était fait : commencer. Au final, j’ai bouclé ma déclaration en 25 minutes alors que je l’imaginais comme une corvée de 2 heures.
Ma sœur utilise cette technique pour faire du sport. « 5 minutes de marche, c’est tout. » Dans 80% des cas, elle finit par faire sa séance complète. Mon collègue Marc l’applique pour ranger son bureau : 5 minutes de tri, et souvent il termine par un grand ménage.
5 situations où cette technique fait des miracles
Démarrer un dossier professionnel complexe
5 minutes pour lire les consignes et créer un plan d’action basique.
Faire le ménage de printemps
5 minutes pour vider une seule étagère ou nettoyer un coin de table.
Commencer un projet créatif
5 minutes pour griffonner des idées ou ouvrir le logiciel de création.
Répondre aux emails en retard
5 minutes pour traiter les 3 emails les plus urgents uniquement.
Se remettre au sport après une pause
5 minutes d’étirements ou de marche, sans pression de performance.
Pourquoi ça marche vraiment
Cette technique exploite le biais de l’engagement progressif. Notre cerveau déteste laisser les choses inachevées. Une fois qu’on a commencé, même timidement, on a tendance à continuer pour finir ce qu’on a entrepris.
L’autre point fort ? 5 minutes, c’est tellement court que notre cerveau ne peut pas invoquer ses excuses habituelles : « Je n’ai pas le temps », « Je suis trop fatigué », « Ce n’est pas le bon moment ».
Une transformation au-delà de la productivité
Depuis que j’utilise la règle des 5 minutes, ma relation aux tâches difficiles a complètement changé. Plus de cette angoisse paralysante face aux gros projets. Je découpe tout en micro-étapes de 5 minutes.
Mon niveau de stress a chuté drastiquement. Fini les nuits blanches à culpabiliser sur ce que je n’ai pas fait. Fini les week-ends gâchés par l’angoisse du travail en retard.
Et surtout, j’ai retrouvé confiance en moi. Chaque mini-victoire de 5 minutes me prouve que je suis capable d’action, même quand la motivation n’est pas au rendez-vous.
Au bureau, mes collègues ont remarqué : « Tu as l’air plus serein ces derniers temps. » Cette nouvelle version de moi, moins stressée et plus efficace, a même décroché une promotion.






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